Les arbres meurent debout,
en résistant aux intempéries
le bonheur qu’ils protègent
sous leurs feuilles désintéressées.
Ils répandent leurs rêves éternels
en renonçant à leur ambition surnaturel
*
pour nourrir tranquillement la liberté
des créatures sauvages qu’ils aiment.
*
Ils savent que le bonheur est dans le don ;
recevoir, comme un récipient vide,
ne mène qu’à l’avidité et à la souffrance,
mais les arbres sont enracinés dans l’espoir.
*
Et c’est pourquoi ils se tiennent debout.
***